20 août 2004
Mars Society Conference 04 - Chicago - Report - Part. 1
Jeudi 19 Aout 2004 - 9h
Bob Zubrin Moon Mars Plan : Un plan cohérent.
Avant tout, il faut se concentrer sur la mission. Puis prendre en considération quelques prérogatives comme les budgets ou la politique. Zubrin commença son discours avec sa théorie de la corde tendue : le droit chemin de la Terre à Mars est le plus rapide. Selon lui, même si la Lune servait gratuitement du carburant pour aller sur mars, il serait plus intéressant daller directement sur Mars. De la même façon, on peut sentraîner dans lArctique pour moins cher (1/1000ème du prix). Il sen prit dans le même temps à la propulsion nucléaire électrique (ainsi quà toute lapproche développée par la NEP).
Il faut un plan simple, solide et pas trop cher. La simplicité élimine lutilisation dinfrastructure en LEO, lélimination de la dépendance entre les programmes, lutilisation de propulsion avancée ou de propulsions trop puissantes. Le pas cher nimplique pas de passage en LEO, peu de développement technologique, lutilisation de véhicules communs entre la Lune et Mars. La haute efficacité requise demande du temps, de la mobilité et de la puissance, ce qui revient à dire quon utilise les technologies propulsives daujourdhui et des comburants indigènes (Méthane-oxygène : solution déjà connue), et lutilisation de petits réacteurs nucléaires sur place pour faire de lélectricité. Maintenant comment aller sur mars ? : il nous montra alors un véhicule dénommé Ares, mélange entre un Delta et un Shuttle C comme solution au problème des HLV (il préfère garder linfrastructure United Space alliance pour le Shuttle). Ensuite, il revint sur la notion de Mars Direct et de ses différents détails y compris le rétablissement de la gravité grâce à un câble - Tether.Comme nous lavions déjà vu lors de lISDC 04, Zubrin a pris en compte le passage par la Lune : cest le Mars Direct Lunar Base Transportation System, cest-à-dire une version adaptée à la conjoncture actuelle. Il faut donc utiliser les mêmes véhicules pour lexploration et la colonisation. Il faut une évolution par design et non par mission. Cest-à-dire, dessiner la mission dans le cadre de ses propres buts. Il ne faut pas se poser sur la Lune, apprendre puis développer des matériaux pour Mars. Il faut aller vers Mars en passant par la Lune tout en développant du matériel martien ou lunaire. Les tests seront requis. Le résultat est de réduire les coûts. Il faut dans le même temps rendre le programme lunaire défendable avec la perspective martienne. La composante temps est fondamentale. Puisquen allant déjà sur la Lune, on perd du temps. Donc le prétexte daller sur la Lune pour tester le matériel martien est rendue fausse par le problème de temps. Poussé pour que la Lune serve dans le même temps à lexploration et à Mars, rend la planète rouge beaucoup plus proche (2020), la Lune joue alors vraiment son rôle de test-bed technologique. Lutilisation de la Lune dans la perspective martienne est importante et permettrait à la Vision de Bush dêtre encore plus boosté et soutenu. Il serait intéressant de comprendre un peu mieux les détails de ce plan.
Craig Steidle pour la NASA qui nous fit un discours sur la vision avancée par Bush le 14 Janvier 2004. Il mit le doigt sur des problèmes comme le fait de savoir comment soutenir la vision sur 30 budgets et plus de 8 présidences. Il aborda les principaux thèmes qui traversèrent cette première année du renouveau de la NASA ; cest-à-dire le développement en spirale, les budgétisations, les intégrations-systèmes qui changeront aux cours des années suivantes ainsi que la réforme de lagence afin daccomplir la mission donnée. Il nous rappela que lhomme était au cur des systèmes et que seul lui importait. Notons quau passage, lHomme est défini comme lexplorateur de cette mission, les missions robotiques ne sont que de la reconnaissance, des test-beds technologiques ou des missions avancés ne servant que lHomme sur le long terme. Il lança aussi des pistes pour les futures missions de la NASA : notamment le centennal challenge mis en avant pour rebooster lagence. La coopération internationale : la priorité semble être mise sur lISS dans un premier temps mais aussi sur la façon comment pourront aider les agences internationales à combler les trous technologiques de la NASA. Notons que la NASA devra se protéger sur ces systèmes vitaux. Steidle aborda aussi le problème de Hubble avec la future mission de sauvetage dénommé Goddard. Le discours était assez consensuel et très agency speech, rien de dangereux (certaines slides ont été aperçu lors du colloque, fin juin, à Washington DC sur la coopération), quelques mises au point et surtout un discours parfois complexes pour rien.
Laprès-midi se déroula dans une session intéressante : Why Mars ? . Chaque participant était censé casser les mythes entourant le débat : beaucoup enfoncèrent des portes ouvertes : quelques-uns touchèrent du doigt les raisons économiques et plus stratégiques de la Planète Rouge.
Pendant le cocktail, je rencontrais les personnes de Planète Mars : M. Spitz et M. Heidman qui me parla du prochain livre à paraître chez eux : Cap sur Mars ! Ce livre est une traduction du premier livre de Zubrin. Le bouquin est prévu pour la fin septembre.
20 heures M. Hart Wood (?), journaliste reconnu au Times ou au Washington Post, arriva avec comme thème suivant : le lien entre lespace et les médias. Il reproche aux médias américains de ne pas avoir de formation scientifique, ce qui ne leur permettait pas de faire correctement passer lidée de lespace au reste de la population. Le discours était en réalité tourné vers les moyens de communiquer vers lAmérique. Lauteur de ce texte napportait pas beaucoup de solutions. Notons quà la suite vint un panel de discussion orienté sur les solutions à apporter en matière de spread the idea autour de vous ! À part Zubrin qui nous rappela quil était temps de savoir à quelle civilisation nous appartenions et à quel avenir nous tendons : il sagissait de sengager pour Mars, il nen sortit que de belles phrases qui napporteront rien au débat.
Le reste est à suivre
Désolé pour les fautes dorthographes : cest du live !!
Nicolas Turcat
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