22 août 2004
Mars Society Conference 04 - Chicago - Report - Part.3
DAY 3 21 Aout 2004 9 heures.
Étant donné quaujourdhui, cest le jour de mon discours, permettez-moi dêtre un peu plus bref que dhabitude sur les sessions du matin, il faut que je me prépare
lol
Chris McKay du NASA Ames RC pour Science Driven Exploration of Mars débuta la matinée avec un discours axé sur lexploration scientifique et la recherche de la vie sur cette planète. Etant une star du milieu, son speech fut des plus apprécié.Il y traita des dernières missions martiennes et des résultats concernant lexobiologie, aborda le problème de la contamination extraterrestre ou la terraformation. Ce dernier thème mena à de nombreuses questions.
Sensuivit le discours dErick Anderson, CEO et président de Space Adventures (il est cofondateur de SA) avec le vol humain commercial comme le catalyseur pour lexploration spatiale. Partant du principe que les agences, malgré la fin de la guerre froide, dominent toujours le secteur spatial, il faut que lindustrie privée aille plus loin dans son combat, notamment en investissant le domaine de lexploration. Le gouvernement doit jouer un grand rôle mais pas uniquement dans le domaine. Cest-à-dire quil doit laisser de la place aux autres acteurs. Il en vient à constater les problèmes économiques liés à lespace : les coûts denvoi sont trop chers ! Laccès à lespace reste trop cher selon lui. Cette donne changera le jour ou lindustrie privée sengagera dans le secteur. Le marché du tourisme spatial selon lui est énorme, il compare alors les budgets de la NASA (15 B$) à celui du tourisme et du voyage qui est de 514 B$, ou au budget du transport en général : 425B$ (les compagnies privées de camions représenteraient plus de 44 %). Il y aurait donc un marché à conquérir en mixant le tout
: Cest une bien étrange méthode détudes de marchés
Le suborbital peut selon lui très facilement atteindre le seuil du rentable. Montrant quelques courbes de rentabilités assez complexes, il tenta de nous persuader que la rentabilité était à portée daile
SpaceShipOne en est le premier échelon. Puis il se lança dans un tableau en général des différents projets pour le Ansari X-Prize (Projet russe, X-Core). Ces designs seraient le futur du transport spatial
Un peu abusé, non ? Second thème de son speech : pourquoi ny til pas plus de personnes supportant lidée de lespace ? Parce quaucun naurait été si loin dans lespace
Il faudrait y aller pour adhérer à lidée dune politique spatiale ambitieuse ?? Non, je ny crois pas définitivement. Toujours est-il quil continua avec la fascination de lespace qui est selon lui le pilier de développement de ces compagnies privées. Il cita ensuite le cas de Mark Shuttleworth, premier africain à aller dans lespace, revenu en héros, qui donna quelque cours de maths et sciences dans lespace à des sud-afs et parla avec Nelson Mandela. Un discours clair, volontaire mais parfois un peu trop optimiste ! Le fait de mal promotionner les vols commerciaux et particulièrement le tourisme spatial, est préjudiciable à la cause. Encore faut-il croire que le tourisme spatial changera la donne dans le domaine de lexploration
.
Laprès-midi commença avec mon speech sur whats next for Europe ?. sensuivit celui de Declan ODonnel sur la gouvernance spatiale pour un habitat martien, vous pouvez vous reportez au texte de lISDC 04 parut, cétait quasiment le même speech
. Vint Brian Enke qui en posant de bonne questions essayaient de faire avancer le problème. En réalité selon lui Pay As you Go (PAYG), cest plutot Pay What Congress Will Allow
(PWCWA) on ne devrait pas prendre le problèmes du coût sous langle de la somme totale quon peut transformer à sa guise de 100 milliards de $ à 1 trillion
Selon lauteur, il faut avant tout bâtir un roadmap, définir la mission puis accepter le risque, inhérent à ce genre de mission et prendre le problème par année (year per year for the budget)
Il cite comme exemple Mars Direct qui bénéficie dun roadmap clair, dun risque moyen de 7 années de développement et dun budget de 3,5 milliards de dollars par an
il montra des slides qui différenciaient les estimations de coûts pour Mars direct entre la NASA (39 B$) et lESA (26B$) tiré dune étude commandé par la NASA/ESA chez Hunt et Van Pelt en 2003. Pour La NASA, le véhicule de retour su terre, et lhabitat sur place coûtent 2 fois plus cher que lESA ; dans le même genre, la gestion des coûts dagences NASA coûtent quasiment 6 fois plus chers quà lESA. Il montra que les missions robotiques étaient aussi non rentables. Un excellent speech pour relativiser les coûts et comprendre un peu mieux que plus lon veut une mission complexe, plus cest cher mais que cela reste jouable en comparaison au reste des budgets. Le site de Brian Enke :
www.boulder.swri.edu/~benke/present/mars/missioninvest2004.htm
Un Italien suivit, issu de la Mars Society Italie, tenta de nous refaire la mission martienne en encore moins cher. Avec de vieilles slides, directement issues des années 70s, il nous appris quà lEuropean Mars Society Conference de lannée dernière, ils avaient fait une proposition pour payer une mission martienne à travers les droits de diffusion télé, ou ciné
Il propose une sorte de bus qui ferait le cycle entre la terre et Mars. Une idée très intéressante mais hélas mal expliqué
Notons que lItalien utilise des habitats martiens montables comme du Ikea, directement dérivé de ce que son industrie sait bien faire. Les habitats font 8 mètres de diamètre et sont facilement développables sur la terre martienne. Notons que ces structures pourraient être mise en service sur les astéroïdes. Intéressant speech mais pas très attractif
Le dernier participant fut Norm Hansen qui abordait le problème de léconomie spatiale et de lantimatière
Tout un programme. On pourrait en faire de lénergie pour la conquête spatiale, puisquil faudrait 10 grammes pour emmener 30000 personnes aux stations spatiales
Un speech assez bizarre qui mettait tout sur le fait davoir une énergie disponible formidable... ;qui résoudrait tous les problèmes
Un peu utopique, tout de même, surtout quant la personne qui fait le speech connaît mal la Science. Ce qui provoqua à la fin, une levée de bouclier. Bien étrange fin ou pas mal de monde dans la salle semblait se foutre du speaker, dans tous les cas, il ne perdit pas pied et garda son sang froid. Son site Internet est là : www.antimatterenergy.com
Le soir Banquet annuel, rien de passionnant.
Sur ce, bonne nuit et à demain.
Nicolas Turcat
A suivre.. ;
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